Des milliers de personnes se sont rassemblées ce jeudi à Paris pour défendre le pouvoir d'achat et protester contre les mesures budgétaires prévues pour 2025, avec comme revendications des augmentations salariales significatives et une revalorisation globale des conditions de travail.
Le cortège, composé de fonctionnaires, d’enseignants, d’agents hospitaliers et d’autres secteurs de la fonction publique, a entamé sa marche à 14 h depuis l'esplanade Johnny Hallyday, près du ministère des Finances.
L’intersyndicale comprenant la CGT, la CFDT, l’UNSA, Solidaires et d’autres mouvements, a souligné dans un communiqué l’urgence d’un "investissement massif dans les services publics".
Selon les syndicats, les discussions avec le ministre démissionnaire Guillaume Kasbarian, ministre de la Fonction publique, n’ont pas permis de trouver des compromis.
Sur place, les pancartes reflétaient un mécontentement généralisé. "Services publics en danger, pouvoir d'achat en berne", pouvait-on lire.
"La suppression massive de postes et le gel des salaires ne sont plus supportables. Nos classes débordent et nos moyens diminuent", a ainsi expliqué Anaïs, une enseignante gréviste.
Le secteur éducatif est particulièrement mobilisé, le syndicat FSU-SNUipp recensant 65 % de grévistes dans le premier degré. Plusieurs écoles ont fermé leurs portes, privant des milliers de familles de services de cantine et de cours.
Les perturbations ne se limitent pas à Paris. Des manifestations similaires ont lieu dans plusieurs grandes villes, amplifiant la pression sur l'exécutif. Les syndicats représentant le secteur énergétique, dont la CGT et la CFDT, appellent par ailleurs à une grève totale dans le secteur. Une prolongation du mouvement pourrait être décidée dès ce soir.