Les armées sud-coréenne et américaine s'apprêtent à entamer des exercices de tirs réels, près de la frontière avec la Corée du Nord, malgré l'avertissement de Pyonyang qui “ne tolérera pas une invasion hostile de sa frontière”.
Les exercices de jeudi, marquent les 70 ans de l'établissement de l'alliance militaire entre Séoul et Washington.
Les exercices de tirs américano-sud-coréens, appelés aussi "exercices d'annihilation combinés", seraient les plus importants du genre.
Selon le ministère sud-coréen de la défense, ces exercices ont eu lieu 11 fois depuis leur création en 1977.
Un communiqué antérieur du ministère de la défense indiquait que ces exercices étaient destinés à améliorer les capacités de performance opérationnelle combinée des alliés.
La Corée du Sud et les États-Unis chercheront à prendre "des mesures de dissuasion" pour faire face aux menaces nucléaires de la Corée du Nord.
L’agence de presse nord-coréenne a déclaré que les États-Unis et la Corée du Sud seraient confrontés à des "réponses à la suite de leur série d'exercices provocateurs”.
Échange de menaces
Au début de l'année, les armées sud-coréenne et américaine ont mené leurs plus grands exercices sur le terrain depuis cinq ans.
Les États-Unis ont également envoyé le porte-avions à propulsion nucléaire USS Nimitz et des bombardiers à capacité nucléaire pour des exercices conjoints avec la Corée du Sud.
Lors de leur sommet du mois dernier, le président américain Joe Biden et le président sud-coréen Yoon Suk-Yeol ont annoncé des mesures visant à renforcer leurs capacités de dissuasion, telles que l'amarrage périodique des sous-marins américains à armement nucléaire en Corée du Sud, le renforcement des exercices d'entraînement conjoints et la création d'un nouveau groupe consultatif nucléaire.
M. Biden a également averti que toute attaque nucléaire nord-coréenne contre les États-Unis ou leurs alliés "entraînerait la fin du régime en place".
Kim Yo-Jong, la puissante sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, a déclaré par la suite que l'accord du sommet Biden-Yoon révélait une "volonté d'action hostile et agressive" des deux pays à l'égard du Nord.
Elle a menacé de renforcer encore la doctrine nucléaire de son pays, déclarant que "le rêve chimérique des États-Unis et de la Corée du Sud sera désormais confronté à la réalité d'une force plus puissante".
L'année dernière, le Nord a adopté une loi autorisant l'utilisation préventive d'armes nucléaires.