Les salariés des hopitaux publics demandent des moyens supplémentaires depuis des années, ici une manifestation à Paris en 2020/ Photo: AP (AP)

Les syndicats de la fonction publique hospitalière ne décolèrent pas, surtout après les efforts demandés pendant le Covid avec le “quoi qu’il en coûte” et après les crises aux urgences faute de médecins et les morts de patients faute de lits disponibles, qui ont cruellement illustré le besoin de reprendre les investissements dans le secteur de la santé.

Ce n’est pas le choix du gouvernement Barnier qui a présenté un budget en baisse. Si le budget est accepté tel quel par le Parlement, l’enveloppe pour la santé passerait de 18 milliards à 16 milliards d’euros pour 2025. Des manifestations sont prévues dans toute la France ce mardi.

Chaque année, l’objectif des dépenses d’assurance maladie (Ondam) est fixé par le Parlement lors du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) et ce budget est étudié par les députés, cette semaine.

Il fixe la somme maximale des dépenses à ne pas dépasser dans les différents secteurs de la santé (médecine de ville, hôpitaux…). Le gouvernement prévoit une augmentation de 3,1% de l’enveloppe budgétaire. Cela ne couvre pas l’augmentation des coûts liés à l'inflation, dénoncent les quatre syndicats.

Dans un communiqué de presse commun, les organisations syndicales dénoncent un coup de rabot de trop. “Si les éléments budgétaires se confirment (...), c’est la santé de la population qui est en grave danger”. La CGT, Force ouvrière, Sud Solidaires et l’Unsa réclament un “plan Marshall” pour la santé, avec une hausse du budget “qui doit tendre vers les 10%”.

Les syndicats de la fonction publique hospitalière ont par ailleurs déposé lundi un préavis pour une grève nationale reconductible du 4 novembre au 21 décembre.

TRT Français et agences