Le 15 août 2021, les talibans sont entrés dans la capitale afghane Kaboul et le président Ashraf Ghani a quitté le pays ce jour-là, marquant de fait la chute du gouvernement.
"Nous avons libéré notre pays", résume Niamatullah Hekmat, un combattant taliban entré à Kaboul ce jour-là.
Le retrait des forces étrangères s'est poursuivi jusqu'au 31 août, avec des dizaines de milliers de civils se précipitant vers l’aéroport de la capitale pour être évacués hors du pays.
Les images stupéfiantes de foules prenant d'assaut des avions stationnés sur le tarmac, grimpant sur des appareils ou tentant de s'accrocher à un avion-cargo de l'armée américaine en train de décoller ont marqué le monde.
"Quand nous sommes entrés dans Kaboul, et quand les Américains sont partis, ce furent des moments de joie", poursuit Hekmat.
Si les Afghans reconnaissent une baisse de la violence avec la fin de la guerre, beaucoup d'entre-eux sont touchés par une crise économique et humanitaire aiguë.
"Les gens qui viennent dans nos magasins se plaignent tellement des prix élevés que nous, commerçants, commençons même à détester ce que nous faisons", déplore Noor Mohammad, un commerçant de Kandahar (Sud), berceau historique et centre du pouvoir taliban.
Pour les talibans, la joie de la victoire éclipse la crise économique actuelle. "Nous sommes peut-être pauvres, nous sommes peut-être confrontés à des difficultés, mais le drapeau blanc de l'islam flottera désormais haut pour toujours en Afghanistan", se réjouit l'un d'eux.