Dans une déclaration commune portant leurs signatures, quelque 500 professeurs, professeurs agrégés, chercheurs et personnel universitaire, ont exprimé leur soutien aux campements pro-palestiniens et à la demande des étudiants de boycotter "le génocide israélien à Gaza, le régime d'apartheid israélien contre les Palestiniens et ses colonies illégales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est."
Qualifiant la situation dans la bande de Gaza de "catastrophique", le communiqué a rappelé que la Cour internationale de Justice (CIJ) l'a qualifiée d'action plausiblement équivalente à un génocide.
Israël est, en effet, accusé de génocide devant la CIJ. Une décision provisoire rendue en janvier dernier dispose qu'il était “plausible“ que Tel-Aviv commette un génocide dans l'enclave palestinienne et a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin à de tels actes et de prendre des mesures pour garantir le passage de l'aide humanitaire aux civils.
"Nous considérons les demandes de nos étudiants entièrement raisonnables, étant donné l'engagement de l'université d'Oxford en faveur d'un leadership mondial en matière d'éducation et de la promotion des opportunités éducatives à l'échelle internationale", peut-on lire dans le communiqué.
"Nous appelons, en outre, à la libération des prisonniers palestiniens en détention administrative dans les prisons israéliennes, dont plusieurs ont été arrêtés alors qu'ils étaient enfants. Nous demandons également à l'université, elle-même, de prendre un certain nombre d'autres mesures urgentes", recommande le même communiqué.
Soulignant qu'à l'heure actuelle, Oxford mène une politique de non-investissement direct dans les armes, les signataires ont déclaré qu'ils se joignent aux étudiants pour demander à ce que l'établissement revoie sa politique d'investissement, afin de restreindre explicitement tout investissement dans les armes et autres engins de guerre.
Israël a pilonné la bande de Gaza dans une mesure de représailles contre une attaque du Hamas le 7 octobre, qui aurait fait environ 1 200 morts israéliens.
Depuis cette date, au moins 34 943 Palestiniens ont été tués à Gaza, dont la plupart sont des femmes et des enfants, et au moins 78 572 personnes ont été blessées, selon le ministère de la Santé de Gaza.
Après plus de sept mois de guerre menée par Israël, de vastes agglomérations de Gaza sont désormais des ruines, contraignant 85% de la population de l’enclave au déplacement interne sur fond d’un état de siège paralysant l’accès à la nourriture, à l’eau potable et aux médicaments, d’après l’Onu.