Apres la guerre génocidaire qu’il mène contre le peuple palestinien à Gaza depuis près d’un an, Benjamin Netanyahu a décidé de lancer une autre offensive terrestre au Liban.
L’objectif officiel de cette opération est de “permettre le retour des quelque 60 000 habitants du nord d'Israël qui ont fui leurs domiciles” pour échapper aux échanges de tirs transfrontaliers.
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Netanyahu surfe ainsi sur un regain de popularité, insufflé par la mort de Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah notamment.
Soutenu inconditionnellement par les Etats-Unis en particulier, et la communauté occidentale en général, Netanyahu a la conviction qu’il est en mesure de relever le défi de la sécurité à la frontière libanaise “par la force des armes”.
L’habitude de l'échec au Liban
L’histoire nous enseigne qu’en un demi-siècle, Israël a envahi le Liban à plusieurs reprises, sans pour autant atteindre ses objectifs de guerre. La résistance palestinienne est toujours effective alors que le Hezbollah est né en 1982 pour contester la présence israélienne au Liban.
Lorsqu'en 1982, Israël envahit le Liban, l'objectif affiché était d'anéantir les résistants palestiniens de l’OLP qui avaient installé leur quartier général à Beyrouth, la capitale libanaise. Malgré les massacres, L’OLP se retire de la capitale libanaise et s’installe à Tunis, tandis que l'armée israélienne se replie dans le sud du Liban où elle crée une “zone tampon”. L’objectif est de se prémunir contre le Hezbollah.
L’invasion du Liban de 1982 s’acheva vingt ans plus tard en 2000, sans que les objectifs militaires initiaux ne soient atteints. Au contraire, cette agression israélienne engendra en 1982, un groupe de résistants libanais : le Hezbollah.
Depuis le 1er octobre dernier, Israël mène des opérations terrestres dans le sud du Liban. Sur le terrain, Israël fait état de la mort de huit soldats, dont trois officiers et sept blessés, dans des combats avec le Hezbollah.
Contrairement aux précédentes invasions du Liban, Tel-Aviv est engagé sur plusieurs fronts. Outre Gaza où il n’arrive pas démanteler les résistants du Hamas, il affronte les Houthis et même la menace de l’Iran.
De plus, “l'armée souffre d’un déficit d’au moins 7 000 militaires”, d'après l’analyste militaire israélien Yossi Yehoshua le mois dernier, rapporte le média The Times Of Israël. Par ailleurs, les autorités israéliennes ont rappelé 15 000 réservistes, pourtant démobilisés quelques mois auparavant.
Dans ces conditions de tensions dans les effectifs, Tel-Aviv semble privilégier les raids aériens.
En l’absence d’une médiation pour apaiser la tension à la frontière libano-israélienne, l’objectif de Benjamin Netanyahu de ramener chez eux les habitants du nord d'Israël semble éloigné.